Encore une fois, je me réveillai en sursaut, un cris s'échappant de mes lèvres. Le seul avantage d'être un vampire dans ce cas-ci c'était que mon cœur n'émettait plus aucun battement et donc, je n'avais pas besoin de rependre ma respiration pour le calmer. Et puis, je ne pouvais pas transpirer, du coup, pas de sueurs!
N'empêche que j'aurai aimé qu'avec le temps, mes cauchemars passent, mais j'avais l'impression que, depuis qu'une bonne partie d'Origa était morte, cela ne faisait qu'empirer...
Peut-être avais-je trop bien conservé mes sentiments humains?
De toute façon, je devais faire avec.
Autre soucis que j'avais après un cauchemar: ma faim s'éveillait. Il me fallait donc trouver de quoi me nourrir et comme je n'avais pas envie de m'attaquer aux habitués de l'auberge, je pris aussitôt la direction des steppes. Les brigands qu'on y trouvait ne seraient une perte pour personne s'ils venaient à mourir alors autant s'attaquer à eux.
Pour mieux me faufiler sans me faire repérer, je me dématérialisai, devenant ainsi pratiquement invisible. Il fallait vraiment avoir une bonne vue pour me voir, c'était pratique et ce pouvoir me plaisait beaucoup!
Il ne me fallut pas bien longtemps pour repérer ma proie: un homme seul endormit près d'un feu de camp qui venait visiblement de s'éteindre et laissait encore échapper un peu de fumée.
Je dois avouer que ça me répugnait un peu de devoir voler la vie de quelqu'un mais c'était la sienne ou la mienne, alors accessoirement, j'aimais autant garder la mienne!
Je m'approchai très rapidement de l'endormis, reprenai mon apparence initial, posai une main glaciale sur sa bouche au cas ou il se serait réveillé et qu'il aurait tenté de pousser un cris, me penchai vers sa gorge et mordis dans la chair tendre. Quand je sentis le liquide chaud couler dans ma gorge, je devins plus détendue et mon corps se réchauffa un court instant.
L'homme n'avait pas eu le temps de voir le coup venir et était finalement mort sans réagir.
Lâchant ma victime, je reculai de plusieurs pas et frottait le coin de mes lèvres d'un revers de main.