Une licorne au beau milieu des anges

Messages : 101 Date d'inscription : 16/01/2012

Qu'il ne parle pas durant tout le trajet ne m'inquiétait pas pour le moment. Sa douleur était encore trop forte sans doute, mais ça irait mieux plus tard. Il allait grandir avec une blessure, un peu comme chacun des êtres qui vivaient dissimulés dans le fin fond de Rakuen. C'est là que je l'emmenais, auprès des êtres que je considérais comme ma nouvelle famille depuis un moment déjà. Certes, un démon parmi les anges ne passaient pas inaperçu et que je sois le fils de leur pire ennemi défunt n'avait pas beaucoup aidé au début. Mais Dieu et Waren me faisaient confiance et je les considérais exactement comme j'aurais du considérer Satan et Matthew: comme un père et un frère.
Enfin, j'espérais qu'ici, ce jeune garçon pourrait, tout comme moi, se sentir en sécurité, y trouver un nouveau foyer. Et j'imaginais que le contact avec d'autres enfants de son âge ne lui ferait pas de tord. Traversant la cascade qui cachait l'entrée des souterrains, le tenant toujours dans mes bras, je remontais bien vite à la surface et m'occupais de sécher nos vêtements rapidement, tandis que les gardes me reconnaissaient et me laissais passer avec un simple salut.
Bon... ces lieux ne payaient pas de mine, néanmoins, chaque être se trouvant ici y apportait un peu plus de vie.

-Regarde, c'est ici que je vis avec ma mère, des amis, un peu comme une famille. C'est un peu bizarre comme endroit mais.. on s'y sent bien quand même.

J'ignorais s'il allait me répondre ou encore me laisser parler tout seul mais cela ne me dérangeait pas plus. Il parlerait quand il en aurait envie.

Pour la suite il verrait mais pour le moment il n'avait ni le courage ni l'envi d'ouvrir la bouche ou de prendre la parole. Il était tout à fait confiance qu'il n'était pas le seul a avoir des problèmes et des blessures mais venant de vivre sa, il lui faudrait du temps pour se remettre.

Toujours silencieux il regardait avec quand même une certaine curiosité autour de lui tout en restant accrocher a toi un peu craintif. Il voyait ces lieux et ces gens pour la première fois quoi de plus normale pour un enfant?

Mais au moins il se montrait intéresser ce qui était bon signe.

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Bon je devais bien avouer que je commençais à désespérer. Enfin, saluant les anges, je venais m'installer dans la salle de repos, là où tous venaient se rassembler la plupart du temps. Les enfants présents s'approchaient de moi, curieux de voir que je portais un jeune garçon de leur âge dans mes bras.

Enfant: C'est qui, Wyatt?
Wyatt: Un nouvel ami, mais tenez vous tranquille, il vient de perdre ses parents alors soyez gentils.

Les petits parurent désolé d'apprendre cette mauvaise nouvelle mais gardaient tout de même le sourire. Certains parmi eux étaient dans le même cas, c'est pourquoi aucun ne fit de commentaire.
Bientôt, j'aperçus un visage familier, une petite tête rousse qui sortait du lot mais que je reconnaissais parfaitement: Soren, mon fils, s'approchait à son tour.

Soren: Tiens? Salut, Enki! Tu te souviens de moi?

Apparemment, il semblait le connaître ce qui me fit un peu hausser les sourcils mais en y réfléchissant, ça ne m'étonnait pas plus que ça. Ce gamin ne cessait de bouger. D'un coté, je ne supportais pas toujours de le savoir perdu au beau milieu des terres désolées et je n'osais imaginer s'il se rendait à Yomi pour le simple plaisir d'ennuyer les démons à sa guise...

Je regardais tout ces enfants qui étaient autour de moi et pas du tout intimider je descendit de tes bras les plus petits me prirent les mains e me tiraient pour jouer avec eux et j’acceptai tout de suite avant de m'arrêter en voyant soren.

Je me contentait de faire oui de la tête a sa question, bien sur que je me souvenais de lui je le considérais comme un amis et j'éait même heureux de le revoir, il allait bien et éait en vie.

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Je le laissais les rejoindre tout en gardant les yeux fixés sur lui. Ce gamin avait l'air tellement fragile, j'avais l'impression de me voir lorsque ma mère était tombée dans le coma et à la mort de mon père.
Soren me jeta un coup d'oeil interrogateur auquel je répondis par un faible sourire.

Wyatt: Il vient de perdre ses parents.
Soren: Oh.. Navré, Enki.

Le jeune rouquin n'affichait qu'un visage neutre, bien que je savais que la nouvelle devait le rendre tout de même triste.

Soren: la douleur passera.

Il retrouva rapidement son sourire joueur, tandis qu'il attrapait lui-même la manche du jeune blond.

Soren: Viens t'amuser!

Pour le moment il n'arrivait pas à produire un son, même s'il le voulait il n'y arrivait pas, il était devenu muet et seul un choc peut être lui rendrait la parole. Néanmoins, il souria et accepta de suite d'aller jouer avec eux , sa lui changerait les idées et heureux de retrouver son ami, il n'allait pas dire non!

Bien que sociable, il se sentait un peu intimider devant ces têtes inconnue et ne pouvant parler c'était un peu difficile mais il étaient si gentil qu'il fini vite par se sentir chez lui et se meller a eux restant toujours près de Soren quand même.

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Je veillais sur les petits de là où je me trouvais, tout en réfléchissant à diverses choses, plus ou moins importantes.
Soren avait l'air de se débrouiller assez pour s'occuper d'Enki et jouer avec les autres. Ce gosse savait s'intégrer partout où il allait, même s'il paraissait plus adulte que tous ceux de son âge réunis.
Quand son ami semblait intimidé, le rouquin lui tapotait l'épaule ou bien éloignait un peu les autres dire de le laisser respirer.

Soren: hey! Si tu deviens muet pour de bon, ça serait marrant d'apprendre le langage des signes non? Tu connais des gestes?

Finissant par s'y faire il jouait volontiers et s'amusait bien même. Participant aux jeux il gagnait même des fois et n'hésitait pas à sourir et ne montrer aucune tristesse comme s'il n'était pas malheureux après tout tout le monde ou presque avait vécu sa et trouvait alors égoiste de montrer sa peine bien que sa lui demandait de grands efforts. alors qu'il commençait a replonger dans ses pensées il leva la tête vers Soren le regardant curieux avant de faire non de la tête.

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Finalement, Soren avait l'air de mieux s'en sortir comparé à moi pour faire réagir Enki. Au fond, le laisser en compagnie d'enfants de son âge devait lui faire du bien. C'était à moi de replonger dans mes pensées... A mon tour de sombrer dans le chaos de mes souvenirs. Je n'arrivais plus à effacer le visage de mon frère couvert de larmes, tandis qu'il tentait de me sourire et me tournais le dos définitivement à notre dernière discussion. Il n'y avait pas que du mauvais en lui, je le savais bien... maman aussi devait le savoir j'en étais persuadé et nous n'étions pas parti pour lui faire du mal ou pour l'abandonner. Ni elle, ni moi n'étions de ce genre... Quelque part, j'espérais qu'il le sache encore. Mais savoir qu'il se droguait uniquement pour garder l'illusion d'une vie parfaite me rendait malade. Tout me rendait malade... J'en venais à perdre l'envie de vivre et je me fichais bien de ce qui pouvait m'arriver maintenant. C'était en grande partie pour cette raison que je changeais.

Ma vision du monde n'était plus du tout la même qu'avant. Quand j'étais môme, tout ce qui m'importait était de m'amuser, de taquiner mon frère, d'en faire voir pire que peine à mon père juste pour qu'il me remarque et puis, sans oublier ma passion pour la mécanique. A présent, je ne cherchais qu'à trouver le meilleur moyen de réparer mes erreurs, devenir plus fort, mettre un terme une bonne fois pour toute aux bêtises de Matthew. Je ne le haïssais pas et je me refusais à le tuer. Mais je devais l'arrêter. Et le meilleur moyen pour ça, c'était d'apprendre de nouvelles magies qui m'aiderait à repousser ses pouvoirs. Je ne voyais pas d'autres solutions... Lui parler? Déjà fait.. Qu'est-ce que ça avait changé? Rien.. Au contraire, c'était de pire en pire.

Un soupir m'échappait tandis que je croisais les bras pour poser ma tête sur la table en bois devant moi. J'étais las... fatigué de toute cette histoire et je n'arrivais plus à savoir si j'avais envie que tout s'arrange ou que ce monde s'arrête de tourner pour de bon.

Un coup d'oeil vers mon fils me rendit un peu de baume au coeur même si ça ne suffisait pas à calmer mon esprit.
Lui au moins avait l'air de s'amuser. Il sautillait presque autour d'Enki et sur l'instant, il me rappelait comment j'avais pu être avant.

Soren: C'est facile! J'ai une amie qui m'a appris beaucoup de choses et puis, j'ai lu plein de livre, je vais te montrer ce que j'ai retenu!

Tout en exécutant quelques gestes simples, le voilà qui apprenait à Enki des petits gestes de base pour s'exprimer sans avoir recours à la parole. Décidément, ce gamin emmagasinait un tas d'informations en peu de temps, il ne cessait de me surprendre.

Soren: ça, ça veut dire: "Bonjour, comment vas-tu?". Essaie! C'est facile.

Enki avait toujours grandit en étant heureux, il voyait tout joyeusement et vivait naïvement jusqu'à un jour voir un village en feu et complètement détruit, l’odeur nauséabonde du sang, je la sentais pour la première fois, je me souvenais très bien de ce jours, je me souvenais de tout jusqu'au moment où je m’étais évanouis. De puis j’avais vécu en voyant ce monde tel qu’il était vraiment aujourd’hui, plus je grandissais, plus je me rendais compte de l’état de ce monde jusqu'à aujourd’hui. Je n’aimais pas ces guerres, ce danger... Le sang… Le sang polluait tout ce qui existait dans ce monde maintenant... Les villes les rivières et a cause de sa, Enki c’était affaiblis, de jours en jours mais avait toujours gardé son sourire, pour ne pas inquiéter ses parents, il était toujours resté souriant et joyeux. Mais malgré tout cela, tout le monde s’inquiétait pour lui, car cela se voyait, chaque jour il devenait plus pâles, plus faible, son regard se perdait de plus en plus longtemps. Malgré tout cela, il ne mentait pas, il était vraiment heureux, heureux de vivre avec cette famille qui l’avait accueilli et chaque jours avec Enki n’était que rire jusqu’au jour, où ils les avaient perdu… Jamais…. Jamais il ne les oublierait.

Sortant de mes pensées, je regardais Wyatt, puis Soren et tout le monde, ils étaient là, tous... oui je n’étais pas seul, je ne l’avais jamais été jamais. Cette boule en moi n’était pas de la solitude mais de la tristesse et le vide crée par ces êtres chers qui me manquaient. Un sourire se dessina sur mon visage et je posais une main sur mon cœur fermant les yeux car oui je le savais, je savais qu’ils étaient là avec moi. Au fond de moi temps que je ne les oublierais pas, ils seraient toujours près de moi. Dans mon cœur et maintenant j’étais aussi entourer de plein de nouvelles personne, alors oui j’étais triste, mais je n’étais pas malheureux, je ne pouvais pas espérer mieux, car j’avais et j’aurais toujours une famille. Alors je continuerais de vivre, je continuerais de sourire, je ne les décevrais pas et continuerais d’être heureux, oui pour eux je serais toujours, le Enki souriant et joyeux.

Je regardais Wyatt, il n’avait pas l’air très bien, qu’est ce que je pouvais faire pour l’aider ? C’est ce que je me demandais. Pour commencer je devais savoir ce qu’il avait mais je n’osais pas lui demander, je ne voulais pas le rendre plus triste ou mal qu’il ne l’était. Il le regarda lui souriant.

Enki rougit un peu tandis que Soren lui sautait autour avant de sourire, même si pour le moment il ne pouvait plus rire a cause de la disparition de sa voix, ses sourires étaient très joyeux et il fit oui de la tête en écoutant son camarade en essayant ensuite sans faute, il fallait dire qu’il apprenait très vite.

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Il fallait que je me reprenne. Je le savais que se morfondre ne servait à rien, sauf à me faire sombrer plus vite. Ce n'était pas ce que je voulais. Pas maintenant.
J'avais besoin de me défouler pour penser à autre chose. Je me levais donc et passais près d'Enki et de Soren.

-Soyez sages, tous les deux.

Sur ces mots, je me dirigeais vers le tunnel qui me conduirais vers la sortie. J'avais conscience du regard plein de sous entendu de mon fils posé dans mon dos et pourtant je ne me retournais même pas. Il m'en voulait de me montrer aussi faible émotionnellement et je le comprenais. Je me dégoûtait d'être ainsi... aussi instable. Surement pas autant qu'avait pu l'être mon père, heureusement. Mais assez en tout cas pour que je devienne différent de celui que j'avais pu être.
Une fois dehors, après être passé sous la cascade et avoir séché mes vêtements, je m'éloignais un peu, m'enfonçant dans la vieille ville fantôme de Rakuen et m'arrêtais là où s'était trouvée une fontaine pleine d'eau pure, à présent fissurée de partout et recouverte de racines diverses.
Cet endroit, rendu si sauvage par la dernière bataille et la fuite des anges, me plaisait énormément. Je m'y sentais à l'aise d'une certaine manière. Personne dans les environs, uniquement moi et la nature qui avait repris ses droits.

Fermant les yeux, je restais planté là, au beau milieu de ces lieux silencieux avant de prononcer une incantation dans une langue ancienne, incompréhensibles pour ceux qui l'avaient oubliée. Une lame noire apparut dans ma main et d'un geste, je la plantais dans le sol, celui-ci se craquelant ensuite. La terre trembla durant quelque secondes et bientôt, on put voir des corps en décomposition sortir de sous-terre et une odeur nauséabonde de mort envahit les lieux. Une petite armée de morts-vivants m'encerclaient mais sans me vouloir du mal. Tous semblaient me respecter. Un sourire étira mes lèvres. J'étais satisfait de mes nouveaux sorts. Non seulement je pouvais soumettre n'importe quel animal à ma volonté, mais à présent, je pouvais également former une nouvelle armée à partir des cadavres que ces nombreuses batailles avaient engendrés et ainsi augmenter nos effectifs par des êtres insensibles à la douleur. Toutes attaques physiques et directe ne leur ferait rien, ils se relèveraient, encore et encore, inlassablement, jusqu'à ce que leur maître obtienne satisfaction. C'était sans doute contre nature. Mais je m'en fichais... Si Matthew se préparait à rassembler les démons, à soumettre ces idiots sans cervelle à sa volonté, moi j'allais offrir une nouvelle légion aux anges qui leur permettrait de progresser et de ne plus se trouver en sous nombre, faibles.

» Lorsque l'on est seul au milieu de ces terres désolées.